TALWEG !

 TALWEG

 La présence d'un thalweg sur une carte météo indique un temps perturbé

C'est beau ! ... Non, c’est lourd !
Quoi ? Le climat ! … C'est chaud !
Tu as vu : dans laisser-faire il y a faire ! … Faire ! …

Ce n’est pas passif… Laisser faire… Non ? ... Oui, c’est faire …

C’est actif… Faire…

Sécession !

L'atmosphère ? Aussi… En fin oui ! … C'est ce qu'on dit…
Oui… C'est plus simple à dire
Quoi ? L’ambiance …
Faut pas le dire… Quoi ?

C’est le cas ?

Trouver un accord avec le mal.
C’est quoi ? Oui. C'est ça ! On se dit… ça va bien se passer
Au pire : ça n'arrivera qu'aux autres.
De qui ?
Non ! … À qui ? C'est ce qu'on dit… Toujours !

Omission !

Regarde ! … avec mon cousin, surtout lui, il avait l'habitude d'essayer de me faire peur… Ça arrive rarement. Je suis lent ! … C'est ce que pensent les autres.
J'imagine tellement de situations possibles que régulièrement y'en a une qui tombe. Ce n'est pas un tâtonnement. C'est un travail sur soi…

J’écoute. J’observe … Aussi. Difficile. C’est long ! …
Ils appellent ça stoïque. Sage ? … Non… C’est ça ? …non ? Moi je sais … une attention permanente.
Pourtant…
Parce qu’on n'a pas peur
Parce qu’on est habitué
On est sûr … Sûr ! … Certain parfois… Encore une fois,
On se dit : il exagère… Encore ! … Il en fait trop
Il ment ! C’est vrai ?

Le serpent est passé entre mes deux jambes.
Je l'ai vu. Trop tard … C’était vrai !

Oui

Obsession !

L'ambiance
Quoi ?
C'est lourd… Pesant.
On est sûr… La faute, c'est l'autre !
Je n'y suis pour rien. Et puis : c'est le monde… non !

La vie ? Non ! Le silence…

Ce silence ! …
Moi : je vais bien. Ça ne peut qu'aller mieux
Sans eux ? Non. Comme ça... Comme ça !
C'est vague !
On va nous en sortir. Comme ça...
Du moins chacun pour soi…

Et puis merde quoi : je le mérite ! C’est moi… Chez moi… À moi !

Gagné ! …

C’est… C’est à la sueur de mon front… Cultivé par mon intelligence. Héritage ! Travail ! Rangé ! …

Soumission !

Un jour... Regarde ! … Un jour…
Normal. Comme une centaine d'autres jours de l'année… je rentrais chez moi
Normal !

J'aperçois un jeune homme. Le frère d'un ami. Je voyais à peine qui c'était d'entre eux. La taille… son mouvement… me laissaient seulement deviner à 80 mètres qui c'était.
Et puis… Quelle importance ... Je marche !

Oui... Ça change quoi dans la vie d'en savoir plus. J'ai faim. Il fait chaud. Il y a mille autres choses à penser… Pourquoi penser… D’ailleurs…

Il amène quelque chose… Premier tour…
Puis… Une autre… Second tour… Je le vois entrer… il traverse la porte…

Je suis à 50 mètres... Tout va vite !
Très vite...
Le monde s'accélère ! Mon cœur ! Je me vois courir.
Pourquoi… Je cours !!!

Je traverse la porte. Le bruit. Simultané entre mon épaule gauche qui tape sur la porte entrouverte. Avec ma main droite… j’essaie de me retenir sur l'autre porte… dormante...
Le regard jeté au sol !

Commission !

L’enfant !
Quoi ? …
Par terre ! … Il se débat…
Silencieux !!! Je saute par-dessus lui ! ...
Pendant que j'atterrissais de l'autre côté, je donnais un coup de pied...
Sec ! …  Dans le fil... à côté de sa main... ça ne pouvait venir que de là. Mon corps s'en souvient…
J'avais le même âge quand je suis allé en vacances chez mon homonyme ; mon parrain ! ... Seul dans les toilettes, pendant ma douche. J'avais plongé mon index dans la prise… J'avais déjà commencé la douche…

Ce n’est pas une sensation ça ! ... Ce qui se passe… On est dans un état second de vibration… quelque chose vous secoue le corps… comme pour en extraire la vie… l’esprit n’y est plus… il n’y a que la mécanique pour vous sauver. Celle qui extirpe le corps du tunnel.

Le trou noir ! …

Miracle !!!

Tout va très vite. On ne réfléchit pas !
J'ai eu le temps de me retourner. De le regarder. Enfin ! … Je vois qui c'est... Je le reconnais. Je connais son nom… Maintenant !

Comme lâché enfin des milles crochets en fers des démons… Il saute… Cri… Tellement fort… Il pleure. Chez lui, tout le monde sort. La mère… La sœur…
Stupéfaits ! … Ils interrogent !

Je regarde le doigt… l’odeur de la chair brulée… il va s’en sortir.

J'ai dû sourire pour rassurer... Pour le rassurer… Lui… Paniqué… Toujours en pleur.

Échappé ! ...
…Donnez-lui du lait si vous en avez ! Sinon juste un morceau de sucre mais pas d'eau !

D'où sais-t-on cela ? Pourquoi moi...
Qu'est-ce qui m'a fait agir. Courir. Même moi je ne l'aurais pas fait.
C'est arrivé...

Procession

Pourquoi rester attentif ? Pourquoi s'impliquer ?

Pourquoi donc… pourquoi ?
… m'impliquer ? C'est tellement plus simple, plus paisible de continuer ma route. Comme si de rien été...

Ce bruit ! Ce vent qui souffle. On l'entend tous.
Ce n’est pas normal… quelque chose a changé ! … Quoi ? … Tu le sais ! …

On le sait tous que là, … Cette fois-ci… La poussée est différente. Le son n'est plus le même.
Quoi ? Les mots ! ...
Non ! On en est plus là. Roulement de tambour ! ...
Laisser dire ! ...

Laisser faire ! ... De toute façon je ne risque rien. Tout est normal.

Sous contrôle !

Rémission !

Au village il y a ce qu'on appelle « la peur des singes »… C'est à la fois des gros nuages… Chargés ! …
Mais c'est surtout une atmosphère.

8 mois ! … 10 mois ! … Trop longtemps qu’on l’attendait… Et pourtant ! …

On le connait ! … Toujours mal !

L’ambiance ? …
Les mouches sont lourdes. Elles atterrissent sur toi comme s’ils avaient peur de trébucher. Elles perdent toute notion de distance… d'appréciation… d’équilibre de la surface de réception… De la lucidité ? De la maîtrise …

Elles « perdent » toute notion du réel !

Le réel !

Elles tombent. S'agrippent sur ta chaire. Même de dos… sur les vêtements on sent le choque. Elles perdent toute leur finesse. Le raffinement.

Abruptes ! ...

Les chiens… Ils aboient. Ils font des vas et viens entre la cour et l'intérieur des maisons.

Le chant des oiseaux s’éteint ! … Disparait ! La joie…

Ils se cachent. C’est inné !

On le sait par ce semblant de calme qui pèse par les mouvements quasi réflexes… perdus entre la spontanéité et l’hésitation. On n’est jamais vraiment sûr… On fait !

Oui c’est ça : on agit ! Avant le déluge ! Plus de calculs ! …

Intermission !

L’odeur... Non ! … Le parfum ! … on sent ce goût authentique et nourricière de la goutte d'eau. On en ouvre la bouche. Tellement que c'est appétissant ! L'air est frais. Humide. On voudrait avoir deux… trois… non, mille poumons qu’on n’en aurait pas assez de les remplir.

Mais on n’arrive pas à détacher nos yeux du spectacle.
Les nuages bougent. Pelle mêle. Puis vers l'est. D'un coup ! … C’est comme ça qu’on dit… Tout s'accélère ! …
Le ciel s’abaisse… Il embrasse les cimes… Puis les toits… Il touche le sol.

L’horizon disparait comme si on assistait à une fin imminente.

La fin ! … Pas vraiment ! … On est là ! … Le lait est tiré


Pourtant on en a vécu d'autres. Mais celle-ci… On agit…. On en parle… comme si c’était la première fois…

Pourtant non !

Comme si on ne nous l'avait pas conté mille et une fois…

On le sait… C’est en nous.

C’est dans les corps.

On sait que ça peut mal de passer ! …

Qu’on pourrait ne pas être là pour assister à la fin.

La nature change. On ne voit plus l’autre comme nous. Fort et éternelle de vie et d’amour… Mais …

Vulnérable. Faible. Mortelle. Humain.

Expression !

Une ambiance de fin du monde. Il amuse les enfants jusqu'à ce qu'on arrive parfois à ne presque plus nous voir… tellement qu'il fait sombre. Lourd.

Effrayant.

On rentre.

On attend !

Démission !

OLF_21-04-2024


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