DES MOTS AUX MAUX.

FACE A L'ABSENCE DE TRANSPARENCE, NE RIEN LAISSER POUR RIEN AU MONDE, C’EST DÉJÀ PAS RIEN !

27 nov. 2023 | mise à jour 29 nov. 2023

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Albert Eloy Vincent | Croquis pour servir à l’histoire de l’éloquence (1910)  

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PARLES !

Où est donc le Président : nulle part ! Encore !
De quoi parle le Président : rien ! Toujours rien ! Comme d’habitude !
A qui parle le Président : pas à nous ! tantôt de lui ; Parfois à lui.

Décidément !

Le peuple a faim ;

Les corps sont meurtris !

Un président ça parle ! Ça parle à son peuple.

Dans une langue qu’il comprend.
Mets des gants !
Enfiles des moufles ! Ce qui compte c’est d’être là, clair et au clair par rapport à la mission assignée.

Parles !

Se peut-il même que tu n’aies rien à dire. Viens, dis bonjour et écoutes !
On a plein de choses à te dire ;

Ça ne sera pas joyeux ;

Tu ne seras pas fier. Oh non !

Parles, écoutes. Discutons ! Et même : disputons-nous !

Sortons de ce face à face macabre.

Pernicieux et nauséabond ! Le "peuple" doit vider sa colère. Oui !

Nous allons te dire combien tu nous as déçu
Les êtres humains n’oublient pas ;

Leur corps, lui, ne renoncera jamais tant qu’on n’aura pas posé des mots sur son état !

Mis la miche dans son assiette ;

Dessiner des perspectives pour ses enfants

Oui, les corps sont fatigués ; blessés et parsemés de traumas.

Les promesses ne tiennent plus ; assez !

Votre travail ne paie pas assez la peine ; Halte !

Tes idées sont faibles ;

Ton entourage sinistre !

Ta distance recouverte d’un drap d’entêtement somnole sur un lit de mépris !

Elle agasse.

Renonces !

Viens ! Parles !
La peur ne peut en aucun cas contourner notre réalité.

C’est la crise.

Tu ne peux avoir peur !
Regardes au-dessus de ton épaule, Président ! : 34 millions de billes vous fixent. 17 millions d’êtres tous ouïes !

Ton régime se regarde le nombril et s’embellit l’avenir.

Parles !

On te parle !
Ce que tu tiens entre les mains nous appartient ! 

Cette constitution, cet exécutif, cette justice, ces organes, cette administration, cette communauté éducative, ces sommes d’argent...

Cesserions-nous même de te parler ;

Là où tu souhaites la bonhommie, le « niaan ndièk ! » nous te posons des exigences !
Voilà un impératif ! Nous voilà désormais catégoriques !

Trêve de complots ;

Assez de bavardages ;

Place au débat !

Le peuple souffre ;

L’avenir est sombre !

Tic tac ! Tic tac !

Ce système de parrainage est pipé !
Il faut exiger – par principe et au nom de la loi – il faut reconduire au moins les 2/3 de la CENA (la Commission électorale nationale). Même si, nous savons ce que nous savons, ils étaient là en 2019.

Parlons !
Le Président, comme nous le connaissons tous ne néglige aucune victoire. Tout pion avancé est à la fois une conséquence, une contre-offensive et également une prémisse du pire. La vitalité de sa signature ne s’applique aussi vite que pour une question de survie.

Il a un plan ?

Vous pensez vraiment qu’il a un plan !

On n’y est pas là !

Lui-même ne sait pas comment y être.

Alors dans ce pays maintenant on fauche ;

On piétine ;

Pendant de temps tu te détourne sans compassion. Sans empathie… voilà !

Misère !

Cauchemar !

Rien !

Mais je vous le dis : quand on n’a rien, il faut exiger ce qu’il y a de mieux de ce qu'il nous reste : c’est-à-dire tout de rien !

Parler ne veut pas rien dire ;
C’est déjà dire plus que rien. Il faut le dire !
Ton régime n’a rien fait pour conforter la démocratie ;
A la place il a tout fait pour ne rien en laisser.

Tu souhaites le garder pour vous. Seuls !
C’est tout ce que vous savez faire et voilà ! Pour la seconde fois vous en êtes encore à en abuser avec ce parrainage bidon et pipé. Sans demi-mot !

L’hubris vous aveugle ;

Le temps vous fuit !

Rien à la justice ;
Démocrates de rien ;
De rien !

L’opposition n’a rien ;
Il ne faut surtout pas qu’elle se détourne de ce rien ;
Non !
Il faut qu’elle le dise haut et fort ; qu’elle manifeste du rien qu’elle possède ;
Ça ne sera déjà pas rien !
Partout, tout le temps et tous les jours ;
Multiplier l’évocation ;
Accentuer la revendication ;
Renforcer la convergence pour prendre ce grand rien que le régime met à disposition ;

Dara !
Tuuss !
Nada !

Il est bien possible d’obtenir une grande victoire avec rien ! Ce n’est pas rien !
Rester chez soi, chacun pour soi comme si de rien était pour obtenir moins que rien…
Pour rien au monde !

Luttez !

« Si l’on peut trouver moins que rien, c'est que rien vaut déjà quelque chose ! »

Vous êtes obligés de tenir tête à ce régime pour « obtenir quelque chose avec ce rien ! »
Seule l’union autour de cette cause qui vous incombe non pas pour vos futurs postes, mais pour et au nom des électeurs et de la population sénégalaise.

Le pays va mal ;

Les institutions patinent !

Pour les disparus ;
Pour les martyrs !

Multipliez la force, accentuer l’opposition, resserrer les rangs
Il n’y a pas d’issu :
N’est-ce pas trois fois rien :
- (1) pas de forcing au-delà de 2 mandats ;
- (2) la tenue des élections comme prévues ;
- (3) la révisions des liste et l’accès intégrale du système de contrôle et de validation des fiches de parrainage...

Libérez les prisonniers politiques !

Voilà ce qui aurait dû être le préalable ;

En attendant, on avance vers des « élections » …

« En le multipliant ! Une fois rien ... c'est rien !
Deux fois rien ... ce n'est pas beaucoup !
Mais trois fois rien !...
Pour trois fois rien, on peut déjà acheter quelque chose... et pour pas cher ! »

Vous ne luttez pas pour rien.
Le pire serait de ne rien faire.

Sortez avec ce rien !

Criez que vous n’avez rien !

A voir ou à lire :

Raymond Devos | sketch | Parler pour ne rien dire

| https://fresques.ina.fr/en-scenes/fiche-media/Scenes00235/raymond-devos-parler-pour-ne-rien-dire.html | 31-12-1979