‘’La vraie distinction n’est pas entre conservateurs et révolutionnaires mais entre les partisans de l’autorité et les partisans de la liberté‘’
Orwell | Lettre à Malcom Muggeride, 4 décembre 1948
BIEN MAL À QUI
‘‘ […] Il a abdiqué le gouvernement de notre pays, en nous déclarant hors de sa protection et en nous faisant la guerre. Il a pillé nos mers, ravagé nos côtes, brûlé nos villes et massacré nos concitoyens.
[…] tout à fait indignes du chef d'une nation civilisée. Il a excité parmi nous l'insurrection domestique […]
Dans tout le cours de ces oppressions, nous avons demandé justice dans les termes les plus humbles ; nos pétitions répétées n'ont reçu pour réponse que des injustices répétées. Un prince dont le caractère est ainsi marqué par les actions qui peuvent signaler un tyran est impropre à gouverner un peuple libre.’’
Déclaration unanime des treize
États unis d'Amérique
réunis en Congrès le 4 juillet 1776
Bon gré malgré
A mes frères,
A vous mes sÅ“urs qui avez encore foi en vous, foi au travail et foi à l’unité ;
A vous mes frères et sœurs qui avez foi aux vœux des pères ;
A vous tous qui avez foi aux parents qui ne verront peut-être jamais le Dakar luisant et libre dont ils nous ont conté ;
A vous qui gardez encore au fond de vous une admiration pour ceux qui ont versés leur sang pour la défense de notre droit d’exister,
A vous qui avez quelque part au milieu de votre âme le souvenir amer, triste et meurtri de nos ancêtres poursuivi et attachés ;
Trainés et fouettés ;
Lynchés et arrachés des mamelles de leur terres natales,
Marqués et enchainés comme du bétail ;
Violés et traités loin ;
Très loin de cette terre que vous chérissez tant aujourd’hui et qu’ils ont aimé.
Un portrait d’Ousmane Sonko brandi lors d’une réunion de l’opposition, à Dakar, le 14 mars 2023. JOHN WESSELS / AFP
[Au Sénégal, le camp d’Ousmane Sonko sous la menace d’arrestations
| https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/03/28/au-senegal-le-camp-d-ousmane-sonko-sous-la-menace-d-arrestations_6167328_3212.html | Théa Ollivier (Dakar, correspondance) | 28 mars 2023]
Toujours retardé, jamais enterré
Oui on a pleuré !
Oui on est victimes !
Mais ne nous cachons pas sidérés par notre sort.
Nous n’avons pas honte sous ce poids de l’histoire.
Oui nous subissons encore et encore le legs de cette monstruosité à la vue et au silence d’un monde qui se dit libre et civilisé ;
D’une jeunesse qui se dit « éveillée » et préoccupée par la vie et la planète alors même que le fruit ci juteux et savoureux de cette épopée continue de goutter dans son assiette ;
Ce n’est sûrement pas l’avenir qu’espérait Eugène Pottier qu’en 1871, il couchait sur un parchemin ces vers mal-aimés ;
« Debout, les damnés de la terre
Debout, les forçats de la faim
La raison tonne en son cratère,
C'est l'éruption de la faim.
Du passé faisons table rase,
Foule esclave, debout, debout
Le monde va changer de base,
Nous ne sommes rien, soyons tout. »
L'Internationale | écrites par Eugène Pottier en 1871 lors de la répression de la Commune de Paris | Musique fut composée par le belge Pierre Degeyter à Lille en 1888
Chaque jour et chaque instant, commençant par le grand nombre, pourtant local, alors qu’instruit, capable de voir et de comprendre ;
Mais hélas !
Poltronne !
Héritiers mais défigurées de la bravoure de Lat Dior et d’Albouri ;
Faibles de la foi et de l’endurance des Cheikhs ; Ahmad Tijani, Ahmadou Bamba Khadim Rassoul ;
Creux de la voix du Mahdi …
Tous aptes mais lâches de leur éducation et des valeurs du foyer natal ;
Ternes de leur envie et résignés de leur colère !
A vous qui ne reniez ni la croyance à l’unité ni notre rêve de liberté : dressons-nous !
Rugit l’union
Non !
Le peuple sénégalais, la jeunesse sénégalaise à fini de se tenir ;
Obéissante parce qu’ignorante ;
Sage parce qu’éduqué ;
Polie car croyant ;
Suivant car guidé !
C’est fini ! Plus jamais jusqu’à la fin des temps cette jeunesse ne retournera dans la cour des maisons, sous l’arbre à palabre, s’imbiber de « zeum » au guet-apens d’un billet ou d’une promesse savoureuse.
Plus jamais car tu as fait le choix de l’émancipation ;
Plus jamais car tu es mûre pour t’arracher des griffes de la servitude.
Croyant mais hérétique ;
Passionné mais révolté !
Respectueuse mais subversive
Ils sont en guerre !
Parade de la toute-puissance mensongère et de l’art du déni d’ineptie
Manifestation à Dakar, le 16 mars 2023. JOHN WESSELS / AFP
[Https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/03/23/au-senegal-le-president-macky-sall-exige-des-mesures-pour-arreter-les-troubles_6166656_3212.html | Le Monde avec AFP | Au Sénégal, le président Macky Sall exige des mesures pour arrêter les troubles | 23 mars 2023
À vous : d’abord au président MANQUé MASLa (manque d’humanité) ;
Ecoutez bien vous aussi : AFADIOMèt (stupéfiant, ubuesque), Fumistère de pyromanie intérieure, de l’agitation et de la décrépitude sociale ; ALCOULIMBALite (restes), miliste de la dissipation médiatique et du désordre gouvernemental ; IMFAiLLite (fallite, désolation), Gratin de la sottise sociale et garant de l’injustice nationale ; ATSALLite (trahison, lâcheté), socialiste défroquée de l’estime nationale et gardienne de la honte étrangère ; AKFOFANANé (disparu, perdu), Garde du commérage, de la concussion médiatique et des petites et moyennes mensonges, Porte fakes news du gouvernement et tous les rats athées de plateaux…
Nous savons qui vous êtes et nous comprenons exactement ce que faites !
Tenez-le-vous pour dit !
« […] Les gouvernements sont établis parmi les hommes pour garantir ces droits, et leur juste pouvoir émane du consentement des gouvernés. Toutes les fois qu'une forme de gouvernement devient destructive de ce but, le peuple a le droit de la changer ou de l'abolir et d'établir un nouveau gouvernement, en le fondant sur les principes et en l'organisant en la forme qui lui paraîtront les plus propres à lui donner la sûreté et le bonheur. La prudence enseigne, à la vérité, que les gouvernements établis depuis longtemps ne doivent pas être changés pour des causes légères et passagères, et l'expérience de tous les temps a montré, en effet, que les hommes sont plus disposés à tolérer des maux supportables qu'à se faire justice à eux-mêmes en abolissant les formes auxquelles ils sont accoutumés. Mais lorsqu'une longue suite d'abus et d'usurpations, tendant invariablement au même but, marque le dessein de les soumettre au despotisme absolu, il est de leur droit, il est de leur devoir de rejeter un tel gouvernement et de pourvoir, par de nouvelles sauvegardes, à leur sécurité future. »
Déclaration unanime des treize États unis d'Amérique
réunis en Congrès le 4 juillet 1776
Ce qui se passe au Sénégal est plus grand ;
Plus étendu et plus important que l’acharnement personnalisé sur un opposant.
Le pari est sur nos terres, notre identité ;
Notre vie !
C’est certain et indiscutable que durant cette dernière décennie, le leader du Pastef est à la fois le symbole d’un éveil général de la jeunesse sénégalaise et le témoin historique de ce qui jusqu’ici était caché : l’acharnement visible et décomplexé d’un groupuscule d’élites, de leaders. Des apatrides !
L’emprisonnement actuel n’est qu’une énième preuve et l’affirmation d’une impunité du régime.
Une attitude ouverte d’auto-substitutions à la loi !
« Tous les animaux sont égaux,
mais certains le sont plus que d'autres. »
La Ferme des animaux (titre original : Animal Farm. A Fairy Story) |
George
Orwell | 1945
Ils font et défont mais mieux : ils assument !
Ils mentent !
Quelque soit les actes et la distance apparente qu’on veut donner en lecture, le but depuis le début est le même. C’est-à -dire de se maintenir au pouvoir. Ce par tous les moyens. En enjambant des cadavres comme en pataugeant dans la marre de sang des fils de ce pays.
Ça va au-delà du politique : c’est la guerre !
Par temps pour justice
Il faut que tout ce qu’il y a, aussi peu soit-il serve au peu.
L’infime connu-inconnue qui tire un gain assuré des faits.
Que le nombre suive et vivote, condamné aux décombres et à la mort.
Dans tous les contrés, le contexte perdure. 2 choix. Nous n’avons que 2 choix, c’est tout ce qu’ils permettent :
La mort lente avec un statut d’honnêtes gens, un salaire, un toit, des couverts et, de temps en temps, une fleur dans les urnes qui fane avant que l’on appose notre empreinte à la feuille d’émargement.
La mort rapide dans la rue, sans droit ni loi, sans enquête ni justice. On n’est rien. Même pas bêtes.
La loi et le droit sont des beaux mots par lesquels ils nous entourent et nous encerclent ;
La nasse !
Ils nous musellent et nous contraignent par notre propre volonté de croire à leurs postures et à leurs paroles ;
Frivoles et fripouilles ;
Ripoux et polis de leur faim, ils affirment et affines chaque tir.
Et tout est lié.
Chaque pas, chaque apparition, chaque discours, chaque polémique, chaque agression, chaque surveillance, chaque écoute, chaque convocation, chaque plainte, chaque audition, chaque chef d’accusation, chaque garde à vue, chaque détention, chaque retour de parquet, chaque emprisonnement, chaque mise en scène d’un procès ;
Chaque drame et chaque perte est un épisode plus ou moins dense et attiseur de suspense de la même série ;
Une scène plus ou moins artificielle et outragée ;
Un acte précis et délibérément plus sanglant de la même pièce.
Ils ont la rage. Votre chien le plus doux, le plus aimant et le plus protecteur, une fois atteint ne fait plus la différence ;
Il vous poursuit, vous mord et vous tue. Sans regret.
Ils ont travesti leur âme et corrompu leurs esprits ;
Genoux à terre, les mains dans le dos, les voilà fidèles alliées du diable rageux et assoiffé de sang et de frayeur humaine.
Ils ne s’arrêteront pas. Ils se terrent, se préparent attaquent et se replient pour mieux encore revenir. Ils n’arrêteront pas car leur plaisir est roi, leur vie plus valable et leurs intérêts autres que la nôtre : nous soumettre et rester au pouvoir !
Tout est lié !
Tout est lié et ils sont tous conscient, avec ceux qui les conseillent, leur permettant de faire le lien entre les différentes situations et leur promettent une protection vers une retraite paisible.
Nous sommes les héritiers de la tourmente et nous fleurirons de la gloire.
A tous nous leur disons que notre ADN vibre encore des bris et des fracas de plus de 4 siècles de traite ;
A ces âmes dérangées, nous disons que notre moelle est imbibée de la promesse d’unité dans la victoire. De notre chÅ“ur auréolé.
Des terres aux champs minés
A quel point sommes-nous déterminés ?
Ils en ont une bribe ;
Nos discussions et nos décisions ;
Nos liens et notre autonomie d’actions sont scrutés, analysées et anticipés au plus près. Notre état d’esprit est jugé à travers notre culture, notre foi et nos habitudes.
Ta perspicacité qui a finit de faire de nos frères de patries des ennemies déclarés ;
Des adversaires rongés par la faiblesse de leur proposition ;
Des opposants complexés par le niveau inexistant de leurs idées ;
Des compatriotes honteux de leur comportement mais aveuglés de leur désire.
‘’… Dieu m'a donné une queue pour taper les mouches mais j'aimerais avoir pas de queues et pas de mouches.’’
Benjamin, l’Âne | La ferme des animaux
Ofaye | 9-8-23