POLITIQUE DES RÉSEAUX OU L'ART DE [ L'AUTO-FOLLOWING ]
5-10-25
Méfiez-vous de toutes ces GG [Grandes Gueules] qui ont les yeux rivés sur leurs pseudo-statistiques Facebook et autres canaux boostés ! C’est la prophétie de la data !
À force, ils finissent par se croire « importants ». Non pas en tant que citoyens, là où tout le monde conçoit qu'on est à égal droits et de dignité. Mais se croyant toutes recouvertes de pouvoirs extraordinaires de compréhension du monde social et de passion extra-utiles et prioritaires à tout autre personne des affaires de la cité.
En réalité, elles sont juste dopées aux prétentions surdimensionnées qui, leur gelant les chevilles, les poussent plus à la schizophrénie et à la mégalomanie qu'à la [ critique objective ].
Par-là , les situant en dehors de la [ mesure ]* comme en deçà de la [ nuance ], occultant de leur focal toute notion de respect minimum comme d’humilité première.
On le sait ; on peut très bien être brave dans son cÅ“ur mais « maladroit » - pour ne pas utiliser d'autres mots - dans ses actes. Ce qui peut nous amener à bousculer et même, à mettre des coups d'épaules dans son propre « camp » citoyen.
On peut porter beaucoup d'amour à sa famille, de sang ou religieuse, à sa patrie et pourtant, beaucoup trop et encore plus soucieux de sa propre existence qu'à l'amitié et à la tranquillité sociale...
Ceci peut nous élever très au panthéon de l'Égoïsme. À la personnalisation de tous les sujets se pensant détenir comme une destinée fluorescente, scintillante et pétillante de vivacité.
se connaitre et s’aimer soi-même sans que ça soit au détriment des liens sociaux
Soit !
Mais la [ chose sociale ] – au sens de Durkheim -, politique et commune n'a-t-elle pas besoin de plus d'intersections et de combinaisons. Plus que de d'automagnétisme magique. Ce qui ne veut pas dire s’oublier ou s’autodétruire, se flageller vert de rire.
Aussi, on le voit, on peut être conscient des capacités d'autrui à réussir, qu'il soit à la bonne place pour y arriver, et pourtant, dans l'incapacité d'accepter - on en revient à l'humilité - que ça puisse être lui ou un autre et pas nous.
À mon avis tout cela crée une fausse conscience de sa propre situation dans l'espace politique. De fait, une très mauvaise appréciation de [ l’opinion profonde ]. Celle de la [ dernière décision ], de chaque citoyen, qu'il soit proche ou loin de ton premier cercle de @followers.
Vous poussant ainsi à l’insistance au forcing jusqu’à l’acharnement maladroit, bien parfois malhonnête et dépourvus de bons sentiments.
Il est important, au nom de la paix sociale, de la construction et plus encore de quelque chose d'autre à quoi nous tenons tous en tant que démocrate : de [ la liberté d'expression ]** ; que ceux-là même, au lieu d'être détenteur d'une veille consciente et semeur de bienveillance, constituent sur "la toile" distillateurs des graines de la méfiance et de la suspicion, du [ m'as-tu-vue sociale ] couverts de jugements faciles et le plus souvent erronés.
pour un espace social citoyen
Il faut le dire ; comme une sorte de cailloux dans notre mare ! Car, par les temps qui courent, la [ politique facile ] mène régulièrement à la restriction des libertés par le biais et le prétexte du pointage et aux accusations faciles balancées à la volée sur d’autres pouvoirs étatiques, entrepreneuriaux et-ou financiers. C'est le cas sur l'ensemble des réseaux sociaux qu'il faut protéger aussi bien des pouvoirs accros que des déstabilisateurs chroniques dont parfois on ne sait guerre faire la différence.
Rappelant toujours que les réseaux sont véritablement sociaux quoi qu'on en dise et qu'on en fasse. La preuve en est qu'on les paies de notre argent, de notre temps, pour et-ou de notre liberté ; Hélas c'est d'ici et pas d'ailleurs. Les êtres humains que nous sommes ne les ont pas attendu pour être mauvais, haineux, organisés en bandes, d’attaquer en meute, agresser, mentir, diffamer ; Et de l'autre face, en même temps, parce qu’on choisit ce chemin, de jouer, rire, se moquer, parodier, vérifier, partager, s’entre-aider, échanger...
Puisqu’on saura être, au nom de la citoyenneté, soutien de la construction et de la communauté pour l’élévation et le bien citoyen, sachons nous opposer, d’où que viennent les tentatives faciles et frauduleuses de prendre la jeunesse pour des ignorants.
Car la condamnation facile des [ pouvoirs ] est à égale distance du jeu perfide et manipulateur des GG
Même si ces tentatives sont souvent veines et courent à leur propre perte (preuve qu’on n’est pas idiot pour autant), elles ont toujours le mérite souillé d’abord de divertir vers des non sujets ; comme dirait Bourdieu, le problème avec les faux sujets c’est qu’ils se basent toujours sur des vrais sujets (« déguerpissement » - chasse aux « étrangers »). Mais surtout d’installer dans le débat public un climat de nervosité inutile ; de surveillance généralisée, de méfiance et de suspicion réciproque et de fait d’autocensure et de dénigrement à la participation citoyenne.
Le chien aboie et la caravane passe. Mais il a la faculté d’occuper l’espace sonore.
* En wolof on dit « kula sut déko wohé ndiool ! », quand quelqu'un est plus grand que toi tu peux appeler le grand ; qui y'a-t-il de mal si ce n'est la comparaison continue qui frôle le dénigrement et l'ignorance des qualités intrinsèques, propres à chaque personne. D'autant que le même wolof dit plus loin « ndama yeugul ndiool », le plus petit n'a que faire du grand.
Comprendre là qu'on incite plutôt au dépassement de cette comparaison grotesque, peu rigolote et qui devrait être sans conséquence sur les véritables relations à construire pour faire société.
Il en faut de tout cela pour toucher du doigt l'honnêteté tout court
** Ce que je nomme [ la dialectique de la balle au centre ] c’est que la liberté d’expression n’est pas normalité molle ou la tiédeur appréciative et peureuse ; mais peut-être, dans une démocratie, l’effort d’une analyse honnête qui vise moins les personnes que les décisions ; qui pointe plus les faits que les supputations
