Le 4 novembre dernier, à 22 heures 22 minutes année 2022, nous étions 18 061 à le suivre Pape Alé Niang !
En directe;
On le savait tous, comme lui, qu'il serait aujourd'hui même là où il est : en prison !
Qui peut croire que c'est un état normal !?
Pour ma part ces captures d'écrans aussi ridicules qu'ils n'y parraient étaient ma façon à moi d'écouter le son des bottes qui venaient le cueillir;
Le museler;
L'étouffer !
J'aurais bien voulu me tromper!
Vraiment !
Je voyais l'audience monter en heure d'ici :
17 377 | 22h18
17 033 | 22h15
16 735 | 22h13
16 422 | 22h12
15 556 | 22h11
14 658 | 22h05
12 469 | 21h53
10 151 | 21h39
Un peu plus de 9 400 quand; cela faisait 35 minutes qu'il avait entamé son récit... je me uis demandé s'ils allaient le laisser finir ?
Alors même qu'il était à l'entame, je me trouvais partagé dans un mélange de fierté [pour la profession de ce journaliste] et à la fois d'une tristesse profonde, pour ne pas dire dégoût [ de la confirmation que oui : ça se passe ! Au Sénégal ! ]; ce qu'il raconte et ce qui va arriver...
Alors oui, on pourrait être tenté de dire qu'ils tiennent Baye Alé et que de toute façon que nous étions près de 20 000 [ ou beaucoup plus car c'est toujours une vague d'entrées et de sorties !] qui désormais savons!
Ce serait faible comme ambition au nom de la liberté d'exercice de presse, d'expression et de liberté tout court !
Disons non !
Stop ! Vade retro cette pratique archaïque; féodale !!!
J'ai fait le voyage; hier et c'est pour cela que je vous partage ce message;
Je suis allé en 2000; toutes les pièces étaient estampillées :
Un peuple, un but une foi !
Changement !
Liberté !
Paix !
Plus jamais ça !
Espoir !
Développement !
Émergence !
Alternance !
A chaque fois que j'en ouvrait, une voix imposante m'accueillait : "Bisssimillaaah !"
On l'avait tous dans la tête et le dans le coeur mettant en scène la fin d'un régime agonisant, incapable et stagnante qui n'avait que trop duré sans jamais faire voguer notre belle pirogue le Sunugal vers les flots du développement.
Ça pour les jeunes : c'était la voie de Pape Alé Niang que je considère à tout égard, tout autant que Maitre Abdoulaye Wade des officiers de l'alternance de mars 2000.
...vous vous souvenez de la chansonnette ? N'ayons pas honte : "l'an 2000, l'an 2000! L'an 2000, Sénégal sera comme Paris !"
Fiers d'être et de la conscience que pour la première fois, avec la carte d'électeur nous serons maîtres de notre destin !
Plus jamais ça !
On rêvait d'espace, de travail, de joie; de santé et de bonheur !
Alors ne laissons personne nous faire croire que celui qui entrave la liberté c'est celui qui révèle son absence.